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Gandon. 371
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par icelui, après Pâques ; que lui comparant, préfumant que ledit Dupuis étoit en province, a été furpris de le rencontrer aujourd'hui fur le boulevard ; qu'ayant été inftruit qu'il étoit arrivé hier et devoit partir demain, il a requis ledit Seigneur de l'arrêter pour le conduire devant nous et être par nous envoyé en prifon pour, après qu'il y fera, être par M. le Lieutenant général de police ordonné ce qu'il jugera à propos. Lequel emprifonnement^ il requiert en conformité de ce qu'il a été obfervé pour pareil fujet vis-à-vis du nommé Richer, fauteur, qui s'étant engagé dans la troupe de lui comparant, avoit refufé d'exécuter fon engagement.
Signé: Gourliez dit Gaudon.
Avons enfuite fait comparoir ledit particulier arrêté qui nous a dit te nommer François Dupuis, natif de Larochelle, demeurant à préfent rue St-Jacques à l'Écu-d'Orléans, et qu'il eft prêt et eft dans l'intention de fervir ledit Gaudon dans fon fpectacle ; mais que, pour venir gagner 40 fols par jour, il ne pouvoit venir de foixante lieues ; qu'il ne feroit pas venu à Paris s'il n'avoit pas trouvé une occafion, et a figné en langue italienne, ne fâchant autrement ligner.
Signé : Francesco Possi.
Et attendu quc ledit Dupuis ne nous a pas donné-de raifons fuffïfantes pour exeufe au défaut d'engagement avce ledit Gaudon, avons laiffé ledit Dupuis entre les mains dudit fleur Seigneur qui s'en eft chargé pour le conduire au For-1'Évêque.
Signé: Coquelin; Seigneur.
{Archives àet Comm., n" 2936.)
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VII
L'an 1764, le jeudi iéfévrier, fur les fept heures du foir, nous Gilles-Pierre Chenu, etc., ayant été requis, nous fommes tranfporté au corps de garde de la foire St-Germain, où les fergens de la garde nous ont dit qu'il vient d'être arrêté dans ladite foire un particulier venant de maltraiter une particulière, belle-mère du lieur Gaudon. Lequel Gaudon, préfent, nous a dit qu,e ledit particulier arrêté, étant venu à fon fpectacle, l'a demandé et lui a préfenté une pièce qu'il a acceptée pour l'examiner ; que le fpectacle fini, ledit particulier a redemandé fadite pièce que ledit Gaudon lui a rendue en- lui difant que, dans ce cas, il devoit payer fa place, ce qu'il a fait en menaçant beaucoup ; que fortant. dudit fpectacle il a infulté la belle-mère de lui Gaudon, étant à -la porte dudit fpectacle ; qu'il s'eft reculé, a pris fa canne à deux mains du côté du bout et lui en a porté du haut un coup fur la tête, l'a • battue avec.tant de violence qu'elle a perdu beaucoup de fang, ainfi qu'il nous eft
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